Jef Mottar, administrateur délégué de la Fédération belge
Jef Mottar est administrateur délégué de la Fédération depuis 2017. Ce rôle lui a été proposé un an à peine après ses débuts en tant que bénévole dans le département approvisionnement, et il l'a accepté avec grande conviction. Nous l’avons rencontré pour parler avec lui de sa passion pour le projet des Banques alimentaires, mais aussi pour envisager l’avenir.
Il n'était pas totalement illogique que cette fonction lui ait été proposée au moment du départ de l'ancien administrateur délégué Alfons De Vadder. Ingénieur titulaire d'un doctorat en biosciences appliquées, Jef a en effet mené une carrière professionnelle dans le secteur alimentaire et bénéficie d’une connaissance approfondie des produits ainsi que d’une grande expérience en matière de gestion. Jef Mottar : « Pourquoi j’ai accepté ? Parce que je voulais une activité pertinente, dans laquelle mes connaissances et mon expérience puissent être réellement utiles. De plus, j'apprécie énormément les contacts sociaux. »
Veiller à la vue d'ensemble
« En tant qu'administrateur délégué, on coordonne l'ensemble. On est en contact avec le conseil d'administration ainsi que tous les départements de la Fédération, avec la presse, les Banques Alimentaires européennes et le gouvernement. Si vous posiez la question à ma femme, elle vous répondrait que c'est un travail à temps plein, mais je préfère m'en tenir à 80 % (rires) ! Au départ, il s'agissait d'un mi-temps, mais un peu de temps supplémentaire est venu s’ajouter car nos activités se sont malheureusement fortement développées ces dernières années. Bien sûr, mon objectif est idéalement de rendre nos activités superflues, mais les crises de ces dernières années en ont décidé tout autrement. »
Une organisation qui a de l'impact
Il n'est pas nécessaire de convaincre Jef de l'utilité des Banques Alimentaires belges. « La Fédération a fait calculer l'impact social des activités des Banques Alimentaires dans notre pays en utilisant une méthode scientifique. Les résultats sont vraiment effrayants.
Ce que nous faisons ne se limite pas à la problématique de la pauvreté. Nous avons un impact social, économique et écologique. Sur le plan socio-économique, grâce aux milliers de bénévoles qui travaillent gratuitement et forment ensemble un réseau utile et pertinent. Sur le plan économique, en faisant appel à des tiers tels que des fournisseurs de logistique et en travaillant avec des employés sociaux. Et sur le plan écologique, parce que nous luttons contre le gaspillage alimentaire et valorisons les excédents alimentaires, ce qui réduit les déchets et les émissions de CO2. De plus, les personnes qui ne souffrent pas de la faim sont moins susceptibles de tomber malades et bénéficient d’un plus grand bien-être, ce qui permet à la société d'économiser sur les frais médicaux. Elles sont également moins isolées grâce au contact avec nos associations. En additionnant tous ces éléments, on arrive à une valeur ajoutée de 338 millions d'euros par an. C'est ce que cela coûterait à la société si les Banques Alimentaires n'existaient pas. Si on fait le calcul, chaque euro investi dans les Banques Alimentaires rapporte donc huit euros à la société.
Un avenir incertain
Jef espère que la situation économique s'améliorera, mais il n’y voit pas la garantie d’une diminution du nombre de personnes dans le besoin. « Il y a également eu une augmentation en 2018 et en 2019, sans raison directement identifiable. Bien sûr, le problème de la pauvreté s'est fortement accéléré en raison des crises successives. Le nombre de personnes démunies ne cesse d'augmenter et l’écart entre les riches et les pauvres se creuse. La classe moyenne devient elle-même dépendante de la commercialisation des excédents alimentaires, car elle connaît de plus en plus de difficultés financières à la fin du mois.»
Il est donc crucial d'augmenter les dons et les donations. Des incitations fiscales plus importantes pour les dons alimentaires, comme c’est par exemple le cas en France et au Portugal, pourraient être utiles à cet égard. De plus, les budgets que nous recevons pour les achats alimentaires ne sont pas garantis de manière structurelle. En 2024, par exemple, le budget fédéral pour les produits européens destinés aux Banques Alimentaires diminuera considérablement, ce qui est très préoccupant. Il s'agit d’une réduction d'environ 3000 tonnes de nourriture, soit plus de 10 % de la quantité totale de nourriture que nous distribuons actuellement. Par conséquent, même si le nombre de personnes faisant appel à l’aide alimentaire n'augmentait pas ou diminuait même légèrement, il y aurait toujours moins de nourriture disponible par personne. Espérons que le gouvernement prendra ses responsabilités à cet égard. »
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