La Banque Alimentaire de Namur- Luxembourg cuisine avec Julien Lapraille

Désormais basée à Rhisnes, la Banque Alimentaire de Namur-Luxembourg a plus que jamais besoin de dons et de mains. Elle envisage aussi de cuisiner certains produits collectés avant de les redistribuer. Julien Lapraille soutient le projet.

Voilà déjà un an que la banque alimentaire de Namur-Luxembourg a changé de quartier général en périphérie de la capitale wallonne, passant d'un lieu peu fonctionnel à Meux (La Bruyère) à un hall flambant neuf au sein du parc Écolys, à Rhisnes (Namur).

La Fédération belge des Banques Alimentaires, qui chapeaute neuf centres à travers le pays (1 à Bruxelles, 4 en Flandre et 4 en Wallonie), a déboursé 2 millions d'euros pour que sa tête de pont namuro-luxembourgeoise soit mieux logée.

L'entrepôt de 1.000 m2 est notamment équipé de grandes salles de réfrigération, dont un congélateur de 10x10 m. Pour assumer les importants besoins en énergie électrique, un projet photovoltaïque comprenant 262 panneaux est à l'étude.

Changement de président

Une bonne quarantaine de bénévoles se relayent chaque jour pour collecter, trier, conditionner et redistribuer toute une série de denrées alimentaires. « L'an dernier, quelque 15.000 bénéficiaires se sont partagé 2.100 tonnes de produits secs, congelés ou frais », précise Alain Bulon, le président de l'ASBL qui, lors de
l'assemblée générale du 23 juin, passera la main à Baudouin Piret.

Si le nombre de personnes en demande d'aide alimentaire ne cesse d'augmenter dans notre pays (210.000 bénéficiaires en 2022 contre 177.000 en 2021), les sources d'approvisionnement se sont sensiblement compliquées avec la crise Covid. « La situation a surtout changé au niveau de l'industrie agroalimentaire »,
note Baudouin Piret. « La production excède désormais rarement les commandes, ce qui réduit considérablement les stocks dans lesquels on puisait réguliérement. »

Le Fonds européen d'aide aux plus démunis reste la principale source de dons de denrées des Banques Aimentaires, en plus des dons et des collectes réalisées deux fois par jour.

« Après avoir été triés et traités, les produits sont directement pris en charge par les associations partenaires ou redirigés vers nos sous-dépôts d'Arlon, Bastogne ou Rochefort », indique Alain Bulon. « Chaque semaine, deux à trois semiremorques sortent de Rhisnes. »

À voir avec l'Afsca
Pour tendre vers le zéro déchet, les responsables de la Banque Alimentaire de Namur-Luxembourg projettent de cuisiner certains produits. « Par exemple, pour l'instant, une grappe de tomates est redistribuée ou finit dans une unité de biométhanisation. Entre ces deux options, on a pensé valoriser le produit en le cuisinant » révèle M. Bulon. « On doit encore trouver un cuistot qui puisse diriger, puis quider nos bénévoles. On devra, bien évidemment, respecter les règles de l'Afsca. La cuisine est aux normes, reste à discuter des différents
procédés autorisés. »

Ce mercredi, Julien Lapraille, ex-candidat à l'émission Top Chef et ambassadeur des Banques Alimentaires depuis 5 ans, était à Rhisnes pour promouvoir ce projet en donnant un cours de cuisine à quelques bénéficiaires.

« Pour m'investir convenablement, je ne réponds qu'à une ou deux sollicitations d'ASBL chaque année », confie le citoyen de Marbehan. « La cause de celle-ci m'est chère, notamment parce qu'elle lutte contre le gaspillage. »

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Source : Sudinfo.be Date : 13.06.2023
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Journalist : Jean-Luc Papart
Url : www.sudinfo.be/id674064/article/2023-06-07/la-banque-alimentaire-de-namur-luxembour...
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