La pauvreté après une vie de travail : l’histoire de Marina
Brugeoise pure souche, Marina (63) a travaillé toute sa vie au port, dans l’importation des fruits exotiques. En 1995, cependant, ce travail s’est arrêté net lorsqu’elle a développé un cancer de la gorge. Au bout de quelques années, elle a trouvé le courage de quitter son mari violent ; elle a alors sombré dans la pauvreté.
Marina a essayé de retravailler pendant plusieurs années, mais cela n’a pas réussi. Sa santé s’est rapidement détériorée, et elle a en outre subi des opérations du dos et des hanches, mis à rude épreuve par toutes ses années passées à soulever des charges lourdes. Malheureusement, elle n’a pas pu se constituer une épargne au cours de sa carrière.
Fuir la violence
Depuis longtemps déjà, elle était malheureuse avec son mari, souvent violent. Lorsqu’elle a dû rester chez elle à cause de sa maladie et de son invalidité, cela n’a fait qu’empirer la situation. C’est en 2012 qu’elle a finalement trouvé le courage de quitter son mari, après 36 ans. « J’avais toujours eu peur de lui, et je restais avec lui par crainte. Ma meilleure amie a cependant fini par me convaincre de le quitter. Elle a alors fait appel à un dispositif d’aide aux victimes.
Mais je n’avais rien, et je me suis littéralement retrouvée à la rue. Pas de toit au-dessus de la tête, rien à manger, j’avais tout quitté... Après quelques semaines passées sans abri, j’ai trouvé un logement via le CPAS et la Maison Sociale. Grâce au frère de mon amie, j’ai finalement osé faire une demande d’aide alimentaire. Il m’a accompagnée, et nous avons découvert ensemble comment les choses se passaient là-bas.
Les bénévoles font vraiment de leur mieux, tant dans leurs relations avec les personnes démunies qu’en ce qui concerne l’offre alimentaire. Des légumes, des fruits frais, de la viande, du lait... Je leur suis très reconnaissante pour tout cela. Une fois qu’on arrive à surmonter sa honte, il y a tant de raisons d’éprouver de la gratitude. L’équipe est toujours aimable et chaleureuse, je ne me sens jamais ‘jugée’. J’ai aussi pu me tourner vers eux lorsque j’ai perdu mon amie et mon frère.
Ironie du sort
Cela reste tout de même très tabou pour beaucoup. On a l’impression que de nombreuses personnes nous regardent de travers quand on doit se rendre aux Banques Alimentaires. Alors que ça pourrait vraiment arriver à n’importe qui ! Moi non plus, je n’aurais jamais pensé connaître une telle pauvreté ; n’était-ce pas pour cela que j’avais tant travaillé ? Mais le sort en a décidé autrement.
Cela me fait mal d’avoir travaillé si dur toute ma vie et de me retrouver sans rien sur le plan financier. Mais il semblerait que ce soit ainsi lorsqu’on se retrouve en situation d’invalidité et que l’on quitte en plus son mari. Je ne peux malheureusement pas combiner une invalidité à un job flexible, sans quoi j’aurais bien aimé faire un travail administratif ; je me sentirais plus utile.
Bref, je suis reconnaissante pour chaque journée que j’arrive à traverser sans trop de problèmes. Et je suis heureuse d’avoir encore ma sœur; nous nous aidons mutuellement. »
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