Un Belge sur quatre est confronté à la précarité en matière de soins

La situation est particulièrement alarmante en Wallonie et à Bruxelles où près de quatre francophones sur dix sont touchés
 

Kruidvat, en partenariat avec la Fédération Belge des Banques Alimentaires, souhaite attirer l'attention sur un problème souvent négligé : la précarité des soins. À travers une récente enquête menée par Ipsos, Kruidvat révèle qu'un Belge sur quatre est confronté à cette forme de pauvreté, se privant ainsi régulièrement ou occasionnellement de produits de soins essentiels. la précarité des soins se définit comme l'incapacité, pour une personne, d'acheter des produits de soins quotidiens au cours des 12 derniers mois en raison d'un manque de ressources financières. D’après les résultats, un Belge en situation de précarité sanitaire sur cinq se prive de produits de soin de base chaque semaine. Cette situation alarmante a des répercussions significatives sur la dignité, la santé et le bien-être général des individus touchés.

●     49% des jeunes âgés de 18 à 25 ans sont confrontés à la précarité des soins, contre 47% pour les personnes à faible revenu.

●     En Wallonie (38%) et à Bruxelles (36%), la précarité en matière de soins est plus présente qu'en Flandre (20%).

●     Les personnes touchées ont tendance à s’isoler, ressentent de la honte et de la frustration, ce qui les pousse à éviter les contacts sociaux. 

●     Les Belges en situation de la précarité des soins sont plein de ressources, ayant recours à une variété d'alternatives pour remplacer les produits de soins personnels. Ils utilisent par exemple le jus de citron et le bicarbonate de soude pour le déodorant, un mélange maison de savon et de bicarbonate de soude pour la lessive et des recettes DIY pour le maquillage.


La la précarité des soins impose des choix et des alternatives difficiles

Un Belge en situation de précarité sanitaire sur cinq se prive de soins de base chaque semaine. Le maquillage (37%), les produits de coiffage (27%), les soins du visage (22%) et les produits de soins capillaires (21%) sont indiqués comme étant les premiers produits dont les Belges en situation de précarité se privent lorsque leur budget est serré. Le shampoing (19%), la crème solaire (17%) et le déodorant (15%) sont également rapidement abandonnés. Le gel douche et le savon semblent rester essentiels, même sous la pression financière, avec 13% des répondants indiquant s’en priver. Les produits d'hygiène[1] sont les moins susceptibles d'être abandonnés en cas de budget insuffisant. Malheureusement, il y a encore des gens qui doivent laisser ces produits[2] sur l'étagère du magasin. 

La précarité des soins appelle à la créativité et aux alternatives maison. Les personnes interrogées qui ne peuvent plus acheter de détergent ont recours, dans un quart des cas (28%), à un mélange de savon et de soude. Le bicarbonate de soude et le jus de citron sont utilisés comme déodorant par ceux qui ne peuvent plus se permettre d’en acheter (11%) et l'huile de coco (14%) remplace la crème solaire devenue trop chère.  

L'inflation creuse le fossé, la pauvreté sociale frappe sans distinction

Selon Statbel, l'inflation est passée de 3,18% à 3,37% (avril 2024), au moment de l'enquête[3]. Pas moins de 39 % des personnes interrogées ont cité l'augmentation des prix comme la principale raison de leur situation financière difficile. Les coûts élevés de l'énergie (37%) et les faibles revenus (32%) complètent le trio de tête. En terme de région, la situation est particulièrement alarmante en Wallonie et à Bruxelles, où près de quatre francophones sur dix (respectivement 38% et 36%) souffrent de précarité en matière de soins. À travers le pays, les jeunes (49%) et les personnes à faible revenu (47%) sont les personnes les plus confrontés à cette forme de pauvreté. Cependant, les revenus moyens (23%) et même supérieurs (21%) sont également affectés. 

Soins personnels, santé et relations sociales sous pression

Près d'un quart des personnes interrogées en situation de précarité des soins ont déclaré qu'elles étaient confrontées à des effets physiques tels qu'une peau sèche et une odeur désagréable. Elles prennent également moins souvent une douche ou un bain. Sur le plan social, les personnes en situation de précarité passent moins de temps avec leurs amis et évitent les réunions sociales. Et pourtant, selon les organisations de lutte contre la pauvreté, ces moments de contact sont essentiels au bien-être psychologique, à la recherche de compréhension, de soutien et d'aide. Les personnes ayant des enfants déclarent plus souvent qu’elles se sentent en situation d'échec et qu’elles dorment moins. 

Bert Verhoef, directeur général de Kruidvat Belgium, est conscient de l’impact de l’entreprise sur le bien-être de ses clients. “Les résultats de cette enquête nous montrent que les gens prennent conscience du coût des produits essentiels qui ont un impact sur leur bien-être psychologique, physique et social. Chez Kruidvat, nous voulons que chacun puisse se sentir en bonne santé, beau et bien dans sa peau. C'est pourquoi nous mettons en lumière cet aspect de la pauvreté. C'est aussi la raison pour laquelle notre partenariat avec la Fédération Belge des Banques Alimentaires est si important. Depuis octobre, nous avons fait don de 13 000 cartes Health & Beauty, d'une valeur de 25 euros chacune, à des personnes en difficulté. Et dans un avenir proche, nous lancerons une campagne nationale au cours de laquelle nous n’agirons pas seulement pour les Banques Alimentaires, mais nous inviterons également nos clients à se joindre à nous."

Lutte contre la pauvreté liée aux soins

Pas moins de 43% des personnes interrogées déclarent avoir fait appel à une organisation d'aide pour obtenir des produits de soins. Elles se tournent principalement vers le CPAS (16%) ou la Fédération Belge des Banques Alimentaires (9%). Cette aide prend la forme de bons, de bons de réduction ou d'un accès à des produits de soins gratuits ou à prix réduit. Les jeunes, en particulier, expriment le besoin d'une aide gratuite dans les espaces publics ainsi que d’une aide émotionnelle pour faire face à leurs problèmes.  

Marc Mertens, directeur général de la Fédération Belge des Banques Alimentaires, souligne que les produits d'hygiène sont essentiels pour soutenir les personnes en situation de pauvreté[4]. "L'étude Ipsos montre que l'hygiène, le bien-être physique et psychologique et le revenu sont intrinsèquement liés. Au sein des Banques Alimentaires, nous constatons une demande croissante de produits d'hygiène en particulier. Nous faisons de notre mieux pour y répondre et nous sommes ravis que Kruidvat souhaite nous soutenir dans cette démarche en tant que partenaire.

 

Méthodologie de l’étude

Les données sont basées sur une enquête en ligne réalisée par Ipsos auprès d'un échantillon représentatif de Néerlandais et de Belges (n=500 par pays) âgés de 18 ans et plus. L'échantillon est représentatif des personnes en situation de précarité  liée aux soins selon les variables suivantes : sexe, âge, région et revenu. Il y a précarité  en matière de soins lorsqu'une personne n'a [parfois ou souvent] pas pu acheter des produits de soins quotidiens au cours des 12 derniers mois en raison d'un manque d'argent. Nous entendons par là l'impossibilité d'acheter un ou plusieurs produits de soins quotidiens tels que le dentifrice, le shampoing, le déodorant, le détergent, les couches, le matériel d'incontinence, les produits menstruels, les produits de rasage, le maquillage, la crème solaire, etc. 

La pénétration de la précarité en matière de soins a été calculée à partir des données de dépistage (n=1826 NL) et (n=1007 BE), pondérées en fonction de l'âge, du sexe et de la région, pour une représentation nationale des consommateurs. 

Les données ont été collectées entre le 29 avril et le 7 mai 2024. Le rapport complet est disponible à l'adresse suivante : LIEN. 

Pour plus d'informations, veuillez contacter Paulien Schieven (Chief Client Officer), paulien.schieven@ipsos.com

[1] Les produits anti-poux (6%), les produits menstruels (5%), les produits pour l'incontinence (6%) et les couches pour bébés et enfants (5%).
[2] Des produits tels que le dentifrice, le shampoing, le déodorant, la lessive, les couches, les produits pour l'incontinence, les produits menstruels, la contraception, les produits de rasage, le maquillage et la crème solaire ont été inclus dans l'enquête.
[3] Statbel, avril 2024, https://statbel.fgov.be/nl/themas/consumptieprijsindex/consumptieprijsindex#:~:text=L'inflation%20pour%20les%20services,2023%20a%20atteint%20un%20pic%20.

 [4] L'enquête représentative sur la pauvreté des soins a été réalisée en ligne entre le 29 avril et le 7 mai auprès de 500 répondants belges en situation de pauvreté des soins. On parle de pauvreté en matière de soins lorsqu'une personne a parfois ou souvent été incapable d'acheter des produits de soins quotidiens au cours des 12 derniers mois en raison d'un manque d'argent.

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